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PERSONAL PROJECT Pensées nomades

L'ESPACE
TYPOGRAPHIÉ 

Écrire sur les murs, en dehors du graffiti et des tags quand il s'agit de l'espace public, reste une occupation de l'espace assez rare alors que la présence et les formes classiques de la communication (publicité) deviennent envahissantes. 

Mon projet est né de cette interrogation : comment écrire sur les murs ? 
Comment pouvoir intégrer une approche spatiale à la typographie ? 
Comment faire lire une phrase - lui garder sa lisibilité - tout en lui donnant les caractères d'une image - une visibilité ?


RÉFÉRENCES 

La forme graphique de mon projet devait donc trouver son application en mettant en suspension ces phrases et en les ins- crivant en trois dimensions. Je me suis appuyé sur les travaux d'artistes contemporains qui créent des images spatialisées par le principe de l'anamorphose, tels que Markus Raetz, Georges Rousse, Felice Varini ou le graphiste Stefan Sagmeister. 

Les phrases de mon projet jouent donc avec l'espace en s'inscri- vant sur différents plans en profondeur ou sur des murs perpen- diculaires et ne se lisent que d'un seul point de vue, demandant au spectateur de se mettre en mouvement pour trouver ce point
de vue.
LIEUX VISITÉS 

Cette forme de communication, ici dans un lieu privé, pourrait être reprise de manière éphémère pour communiquer dans des lieux semi-publics (un magasin, un centre commercial) aussi bien que dans des lieux publics (une rue, une place). 

Le lieu choisi sera en définitive une maison privée pour deux raisons : 
l'une technique, la réalisation ne peut pas être faite dans un lieu public ; 
l'autre pour la correspondance entre la maison et l'enquête de Georges Perec sur l'espace qui débute aussi dans une lieu privé.
CITATIONS
CHOISIES

Les citations du livre de Georges Perec, Espèces d'espace, ont été choisies selon des correspondances avec le lieu de leur inscription : l'escalier qu'on emprunte chaque jour sans y pen- ser; l'espace du bureau et de la bibliothèque, surmonté d'une mezzanine, lieu de réflexions et de lectures où peut - ironique- ment ? - s'inscrire la pensée du rien; un espace plus resserré où la pensée devient nomade dans le geste quotidien de se laver les mains. Penser à ce qu'on ne pense pas habituellement
et laisser courir sa pensée.
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Il s'agissait donc de trouver une forme qui puisse créer une surprise visuelle, tout en mettant en mouvement le spectateur, et qui puisse englober un espace, jouer avec cet espace en libérant la phrase de la planéité et de la linéarité de la page. 

Il s'agissait aussi de trouver une résonance entre le lieu de l'intervention et les phrases choisies. Le choix s'est donc porté sur des citations du livre de Georges Perec, Espèces d'espace, qui décrit l'espace du plus petit, la page blanche, au plus grand, l'univers. Dans l'espace intérieur d'une maison, où la pensée peut être nomade, on se surprend ainsi à évoquerdes questions inédites.

ÉDITION Pensées nomades
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